Phnom Penh, tout savoir sur la capitale du Cambodge
Le Cambodge, voisin proche du Vietnam, attire chaque année des millions de touristes, séduits par ses paysages riches et sa culture vibrante. Parmi ses principales destinations, Phnom Penh brille tout particulièrement. Surnommée le « Paris de l’Orient », cette capitale envoûtante mêle avec habileté charme colonial et traditions locales, attirant des voyageurs de toute la région.
Ici, Parfum d’Automne vous invite à explorer cette ville fascinante et vous propose des conseils essentiels pour profiter au mieux de votre voyage.
Table des matières de l'article
À propos de Phnom Penh
Phnom Penh, capitale et plus grande ville du Royaume du Cambodge, est une destination remarquable, connue pour son mélange unique de tradition et de modernité. Les visiteurs sont captivés par son atmosphère envoûtante, où l’ancien s’harmonise parfaitement avec le nouveau.
La ville est célèbre pour ses sites anciens et mystérieux, reflétant l’âme de la « Terre des Pagodes ». Ses monuments architecturaux, influencés à la fois par les styles français et khmer, mettent en valeur la culture locale tout en attirant de nombreux touristes internationaux désireux d’explorer et d’admirer ces joyaux historiques.
Si vous aimez vous plonger dans la culture, Phnom Penh est une destination fascinante avec des sites incontournables. Prenez le temps de visiter le sacré Wat Phnom, le magnifique Palais Royal et le Musée national du Cambodge, qui préserve des traditions inestimables.
Des lieux notables comme le Musée du Génocide de Tuol Sleng (S-21) et le Mémorial des Champs de la Mort à Choeung Ek révèlent le passé tragique du pays. Ne manquez pas le marché central animé et le majestueux Monument de l’Indépendance – ce ne sont là que quelques-uns des endroits qui font de Phnom Penh une capitale au charme inoubliable et à l’identité culturelle profonde.
Nous allons détailler ces endroits ci-dessous.
Phnom Penh vue du ciel, Cambodge
Ce que vous devez voir à Phnom Penh
Le temple Wat Phnom
Fondé en 1373, Wat Phnom est l’un des monuments religieux les plus emblématiques et impressionnants de Phnom Penh. S’élevant à 27 mètres au-dessus de la ville, il est non seulement le point le plus haut de la capitale cambodgienne, mais aussi son plus grand temple.
Le site attire les visiteurs par son histoire riche et sa profonde signification spirituelle. Vous pouvez monter par un sentier sinueux et redescendre par un autre, offrant ainsi une expérience de découverte excitante.
En chemin, admirez la majestueuse statue du serpent sacré, Naga, créature mythique symbolisant la protection, accompagnée de deux lions gardiens, figures emblématiques souvent présentes dans les temples cambodgiens, notamment ceux d’Angkor. Ces sculptures imposantes ajoutent une dimension mystique et symbolique à l’ascension vers le sommet du temple.
En redescendant, vous découvrirez une petite place ornée d’une statue du roi Ponhea Yat, un dirigeant historique respecté du Cambodge. À proximité, les visiteurs sont intrigués par une horloge végétale unique, offerte au temple par la communauté chinoise.
Cette curieuse horloge, avec ses aiguilles verdoyantes, est encore en fonctionnement aujourd’hui et incarne le fascinant mélange de tradition et d’innovation, faisant de Wat Phnom un site à la fois spirituel et historique.
Note : Lors de votre visite, évitez de porter des manches courtes, et lorsqu’on offre des prières à Madame Penh, il est interdit de souhaiter l’amour. De nombreux singes se promènent librement autour du temple ; gardez une distance respectueuse et ne les dérangez pas.
Entrée du temple Wat Phnom, Phnom Penh
Le Palais Royal
Le Palais Royal du Cambodge, situé au cœur de Phnom Penh, est l’un des joyaux architecturaux les plus impressionnants du pays, alliant l’élégance royale à la splendeur de la culture khmère. Plus qu’une simple résidence du roi et un lieu pour accueillir des dignitaires étrangers, c’est le centre des cérémonies royales, des festivals et des événements diplomatiques majeurs. Symbole de l’histoire et de la culture cambodgiennes, il captive les visiteurs par son architecture majestueuse et son atmosphère unique.
Son architecture marie subtilement l’élégance française avec des éléments asiatiques traditionnels, créant un espace à la fois moderne et profondément ancré dans la culture locale. Avec ses tours élancées et ses toits élégamment courbés, agrémentés de détails décoratifs complexes, le palais offre une vue époustouflante et harmonieuse. Construit principalement en pierre et en briques dorées, il rayonne de splendeur tout en préservant le charme traditionnel du Cambodge.
À l’intérieur, le palais révèle une richesse de détails architecturaux et artistiques qui émerveille les visiteurs. On y trouve de délicates sculptures, des bas-reliefs vivants et des fresques vibrantes qui reflètent l’héritage artistique exceptionnel du pays. Chaque recoin du palais raconte une histoire, illustrant l’histoire, la spiritualité et la grandeur du royaume khmer.
Parmi les incontournables, on trouve le Temple d’Or et le Temple d’Argent, des sites sacrés abritant de précieuses statues de Bouddha, offrant un aperçu unique de la spiritualité cambodgienne. Le théâtre Chanchhaya, où se déroulent les cérémonies royales, et la salle de réception, témoin de nombreux événements historiques, sont également des lieux à ne pas manquer.
Le Palais Royal est bien plus qu’un symbole de pouvoir ; c’est un trésor culturel et artistique qui fascine, inspire et enchante tous ceux qui passent ses portes, faisant de chaque visite une expérience inoubliable.
Le Palais Royal du Cambodge, Phnom Penh
Tuol Sleng, Musée du Génocide, (S-21)
Le Musée du Génocide de Toul Sleng, anciennement connu sous le nom de prison S21, est l’un des témoins les plus poignants de l’histoire tragique du Cambodge. Son nom, « Toul Sleng », signifiant « Colline du Poison » en khmer, évoque la terreur qui hante la mémoire collective du peuple cambodgien.
Ce qui était autrefois une école ordinaire a été transformé par le régime des Khmers rouges en un lieu de torture inimaginable, où des milliers de vies innocentes ont été brisées sous la brutalité et l’inhumanité du régime.
En 1975, après l’arrivée au pouvoir des Khmers rouges, Toul Sleng fut converti en prison de haute sécurité, appelée S21, où entre 17 000 et 20 000 personnes, principalement des membres du régime accusés de trahison, furent emprisonnées.
Les salles de classe furent transformées en cellules sombres, les couloirs en salles de torture, et des barbelés furent installés, créant un véritable enfer sur Terre. Très peu de prisonniers survécurent à cette épreuve, et ceux qui le firent furent témoins de souffrances inimaginables.
Aujourd’hui, Toul Sleng est devenu un musée du génocide, abritant des photographies, des documents et des récits déchirants des atrocités commises par les Khmers rouges. Les visages des victimes, les objets laissés derrière et les vestiges de ces temps sombres plongent les visiteurs dans une profonde émotion et les invitent à réfléchir sur la souffrance infligée à tant de vies humaines.
Le musée, situé dans le quartier de Toul Svay Prey, au sud de Phnom Penh, conserve encore ses murs délabrés, ses barbelés et son atmosphère oppressante, rappelant le passé cruel de ce lieu.
Toul Sleng n’est pas seulement un lieu de mémoire, mais un sanctuaire pour les âmes perdues, un hommage poignant à ceux qui ont souffert et un avertissement solennel pour que les générations futures n’aient jamais à revivre une telle barbarie.
Entrée du musée du génocide Tuol Sleng (S-21)
Mémorial de Choeung Ek
Le site de Choeung Ek, tristement connu sous le nom de « champs de la mort », est l’un des mémoriaux les plus bouleversants du Cambodge. Il fait partie des nombreux lieux à travers le pays où le régime des Khmers rouges a exterminé de manière systématique des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants innocents. Aujourd’hui, Choeung Ek se dresse comme un rappel sombre de ce chapitre tragique, conservant la mémoire de plus de 17 000 victimes, transférées ici depuis la prison de Tuol Sleng (S-21) à Phnom Penh.
Bien que le site ait été aménagé pour les visiteurs, de nombreux vestiges des atrocités subsistent. Des fosses communes, des fragments de vêtements et même des ossements refont parfois surface, notamment après de fortes pluies, rappelant puissamment les horreurs qui ont eu lieu ici. Un stupa commémoratif, contenant plus de 8 000 crânes humains, a été érigé à Choeung Ek. Cette structure offre aux visiteurs un aperçu de l’ampleur de la tragédie et une opportunité de rendre hommage aux défunts.
Situé à seulement 15 kilomètres au sud de Phnom Penh, Choeung Ek est accessible en tuk-tuk et est une destination prisée pour ceux qui souhaitent mieux comprendre l’histoire récente du Cambodge. Le prix d’entrée est de 6 dollars, incluant un guide audio qui offre des récits détaillés des événements et des témoignages de survivants. Ce mémorial est un hommage puissant aux victimes de la guerre civile cambodgienne (1969-1975) et du génocide des Khmers rouges (1975-1979).
En raison de la nature graphique des expositions et de l’histoire troublante du lieu, il n’est pas recommandé pour les enfants et les personnes sensibles à la violence ou aux traumatismes.
Entrée du mémorial Choeung Ek
Musée national du Cambodge
Le Musée National du Cambodge est un trésor culturel et une étape incontournable pour quiconque souhaite explorer la richesse de l’histoire et de l’art khmer. Il abrite l’une des collections les plus prestigieuses au monde de sculptures khmères, offrant une fenêtre fascinante sur le patrimoine artistique du pays. Dès l’entrée, les visiteurs sont transportés à travers le temps, avec des milliers d’artefacts – sculptures raffinées, poteries exceptionnelles et objets ethnographiques – qui illustrent plus de 1 000 ans d’histoire, depuis la préhistoire, la période pré-angkorienne, l’ère angkorienne et la période post-angkorienne.
Le bâtiment lui-même est une œuvre d’art, conçu dans le style architectural khmer traditionnel. Son toit en tuiles est orné de motifs distinctifs et de sculptures mythologiques, tels que le célèbre serpent sacré Naga à neuf têtes. L’utilisation de la terre cuite rouge dans tout le complexe, en contraste avec les intérieurs en bois sombre, crée une atmosphère à la fois solennelle et chaleureuse.
Le musée comprend huit galeries principales, chacune offrant un aperçu approfondi d’un aspect particulier de l’histoire khmère : une galerie dédiée aux sculptures en bronze, une autre à la préhistoire, des espaces pour les périodes pré-angkorienne et angkorienne, ainsi que des expositions temporaires qui enrichissent l’expérience. Les visiteurs peuvent également explorer les ateliers de conservation et une galerie de céramiques, dévoilant les techniques artisanales qui ont façonné l’art cambodgien au fil des siècles. Ce voyage dans l’âme du Cambodge inspire émerveillement et apprentissage à chaque étape.
Note : Ouvert tous les jours de 8 h à 17 h, avec une dernière admission à 16 h 30. Le tarif d’entrée est de 10 dollars pour les adultes et de 5 dollars pour les jeunes de 10 à 17 ans. Prévoyez environ une heure pour apprécier pleinement les collections exceptionnelles du musée, et envisagez de visiter le Palais Royal à proximité pour une expérience culturelle enrichie.
Le Musée national du Cambodge
Le Monument de l’Indépendance
Le Monument de l’Indépendance, fier emblème de Phnom Penh, commémore un moment clé de l’histoire du Cambodge : la reconquête de son indépendance après la période coloniale. Inauguré en 1962, cette majestueuse structure se dresse à l’intersection des rues Sihanouk et Norodom, au cœur de la capitale, et a été conçue par l’architecte cambodgien Vann Molyvann. Son architecture unique allie habilement des éléments anciens khmers à la forme stylisée d’une fleur de lotus en éclosion, symbole de renaissance et de pureté.
Plus qu’un simple monument, il offre un refuge paisible en journée, où les visiteurs peuvent profiter d’un espace ombragé et rafraîchissant pour échapper à la chaleur intense de la ville. Bien que l’accès à l’intérieur du monument ne soit pas autorisé, ses environs sereins invitent à la réflexion et à la détente. Le monument, d’un rouge carmin frappant, est accompagné d’une fontaine moderne qui s’illumine chaque soir, offrant un spectacle captivant.
Au-delà de sa fonction commémorative, le Monument de l’Indépendance est au centre des grandes célébrations nationales, telles que la fête de l’Indépendance et la fête de la Constitution, incarnant un lieu vibrant qui reflète l’histoire et l’identité du Cambodge.
Independence Monument at night
Le marché central de Phnom Penh
Le Marché Central, également connu sous le nom de Phsar Thmei, est l’un des sites emblématiques de Phnom Penh et une étape incontournable pour les visiteurs de la capitale cambodgienne. Construit dans les années 1930 pendant la période coloniale française, ce marché se distingue par son architecture Art déco unique, avec une immense coupole jaune qui domine l’horizon. Le bâtiment, conçu par les architectes français Jean Desbois et Louis Chauchon, est un chef-d’œuvre d’ingénierie, conçu pour être aéré et lumineux, idéal pour le climat tropical.
Le Marché Central est bien plus qu’un simple marché : c’est un centre vibrant de commerce et de culture où se mêlent l’ancien et le moderne. Les allées regorgent d’étals proposant une diversité impressionnante de produits : des bijoux en or et en argent, des pierres précieuses, des vêtements, de l’électronique, de l’artisanat cambodgien, et même des spécialités culinaires locales. Ce marché est un véritable paradis pour les amateurs de shopping et une vitrine des traditions cambodgiennes.
L’ambiance du marché est à elle seule une expérience sensorielle unique. Les odeurs d’épices, de fleurs, et de fruits tropicaux embaument l’air, tandis que les couleurs vives des tissus et des objets d’artisanat captivent le regard. Le marché est organisé en quatre ailes principales, chacune offrant un éventail de produits spécifiques, ce qui permet aux visiteurs de se repérer facilement dans cet espace animé.
En soirée, les abords du marché s’illuminent, créant une atmosphère chaleureuse et accueillante. Les habitants de Phnom Penh viennent s’y retrouver pour dîner ou simplement se promener, ajoutant au caractère vivant et authentique de ce lieu.
Vous l’aurez compris, le Marché Central est bien plus qu’un centre commercial : c’est un lieu de rencontre pour les habitants et les touristes, un reflet de la diversité culturelle et de l’hospitalité cambodgienne, et un symbole de la riche histoire de Phnom Penh. Que vous veniez pour le shopping, pour goûter aux saveurs locales, ou simplement pour admirer l’architecture, une visite au Marché Central est une plongée au cœur de l’âme de Phnom Penh.
Marché central de Phnom Penh, Cambodge
Les endroits à visiter autour de Phnom Penh
Oudong: la capitale historique du Cambodge
Située à environ 35 kilomètres au nord de Phnom Penh, Oudong (aussi orthographié Oudong ou Oudongk) fut autrefois la capitale du Cambodge, servant de centre politique et spirituel du pays à diverses périodes entre 1618 et 1866. Perchée sur des collines basses surplombant les plaines environnantes, Oudong offre aux visiteurs un aperçu du passé du Cambodge, bien que beaucoup de sa splendeur d’autrefois se soit estompée avec le temps. Malgré cela, le site reste une destination profondément significative et évocatrice, qui mérite une visite pour ceux qui s’intéressent au riche patrimoine du Cambodge.
La principale colline, connue sous le nom de Phnom Reach Throap ou “Colline du Trésor Royal”, abrite plusieurs stupas impressionnants, dont certains sont dédiés aux rois vénérés du Cambodge. Parmi eux, on trouve le tombeau du roi Monivong, qui régna de 1927 à 1941, et celui du roi Soriyopor, qui régna avant 1618. Chaque stupa est unique dans sa conception, incarnant des éléments des styles architecturaux bouddhistes et khmers. La colline abritait également une immense statue de Bouddha, symbole de paix et de spiritualité, qui fut malheureusement détruite par les Khmers rouges durant leur régime oppressif.
La crête plus petite, à proximité, comprend des stupas supplémentaires, dont la mosquée Ta San, qui sert la communauté musulmane locale et reflète la diversité culturelle du Cambodge. Cette crête conserve également des vestiges d’une ancienne prison des Khmers rouges, un rappel saisissant des bouleversements et des souffrances que la région a endurés durant les années les plus sombres du pays. Les visiteurs peuvent explorer ces sites sacrés et apprécier l’atmosphère paisible tout en admirant les vues panoramiques sur la campagne cambodgienne.
En parcourant les collines d’Oudong, vous découvrirez non seulement des vestiges de la royauté mais aussi des histoires de survie et de résilience, préservées dans les pierres patinées et les stupas sereins. Ce voyage à travers Oudong offre une expérience de réflexion qui relie le Cambodge d’aujourd’hui à la grandeur et aux luttes de son passé.
Vue aérienne de Oudong près de Phnom Penh
Ta Prohm à Tonlé Bati: une plongée dans la civilisation Khmer
Situé à environ 32 kilomètres au sud de Phnom Penh, Ta Prohm à Tonlé Bati est un temple en latérite magnifiquement préservé qui témoigne de la riche architecture et du patrimoine spirituel du Cambodge. Construit par le légendaire roi Jayavarman VII au XIIe siècle sur les fondations d’un sanctuaire khmer du 6e siècle, Ta Prohm est un joyau plus petit et moins connu, qui charme les visiteurs par ses sculptures détaillées et son cadre paisible.
Le temple est construit en pierre de latérite et comprend cinq chambres principales, chacune abritant une statue ou un lingam de Shiva, rappelant les influences hindoues d’origine du temple avant qu’il ne devienne un site bouddhiste. Les sanctuaires intérieurs sont ornés de sculptures raffinées représentant des scènes mythologiques et des danseuses célestes, ou apsaras, typiques de l’architecture khmère sous le règne de Jayavarman VII. Ces détails délicats confèrent au temple une beauté intemporelle, et son échelle intime permet aux visiteurs d’apprécier de près l’artisanat remarquable.
Ta Prohm n’est pas seulement un monument historique, mais un sanctuaire vivant, toujours fréquenté par des voyants qui proposent des lectures de paumes et des prédictions pour quelques milliers de riels. Le temple est souvent rempli des sons d’un orchestre traditionnel khmer jouant à l’extérieur du sanctuaire principal, ajoutant à l’atmosphère vibrante et spirituelle. Le mélange d’encens, de musique et de la présence douce des fidèles crée une ambiance unique qui donne vie à ce lieu, mêlant histoire et culture cambodgienne contemporaine.
À quelques pas de Ta Prohm, les visiteurs peuvent se détendre dans un paisible espace de pique-nique au bord du lac Tonlé Bati, généralement calme et à l’abri des grandes foules. Là, vous pourrez profiter de la vue pittoresque sur le lac, idéal pour une pause après l’exploration du temple. Que vous soyez attiré par la beauté architecturale ou par l’atmosphère sereine, Ta Prohm à Tonlé Bati offre une expérience mémorable de la spiritualité ancienne du Cambodge et de ses traditions culturelles en perpétuelle évolution.
Le temple Ta Prohm à Tonlé Bati
Phnom Chisor: une montagne sacrée et un temple avec vue imprenable
Après votre visite à Tonlé Bati, poursuivez votre voyage vers le sud jusqu’à Phnom Chisor, un ancien temple perché sur une colline qui récompense les voyageurs par un enrichissement culturel et une beauté naturelle époustouflante. S’élevant à environ 100 mètres au-dessus des plaines, Phnom Chisor est accessible en gravissant un escalier d’environ 750 marches. Bien que l’ascension puisse être difficile, surtout sous la chaleur, les vues spectaculaires et le sentiment de tranquillité au sommet rendent l’effort tout à fait gratifiant. Des vendeurs tout au long du chemin proposent des boissons fraîches et des collations, permettant aux visiteurs de faire des pauses et de profiter du paysage pendant la montée.
Au sommet, le temple du XIe siècle, connu sous le nom de Suryagiri, ou « Montagne du Soleil », se dresse comme un témoignage des réalisations architecturales de l’Empire khmer. Construit sous le règne du roi Suryavarman I, le temple était à l’origine dédié à Shiva, reflétant l’influence hindoue ancienne du Cambodge. Construit en latérite, en briques et en grès, Suryagiri présente des linteaux et des portes finement sculptés représentant des divinités hindoues et des créatures mythologiques, symbolisant des aspects de protection, de puissance et de spiritualité.
Ce qui distingue vraiment Phnom Chisor, c’est son emplacement isolé, qui crée une atmosphère presque mystique. Les anciens architectes du temple ont conçu une longue route droite qui s’étend depuis la base de la colline, reliant le temple aux villages environnants et à la ville royale. Cette route, encore visible aujourd’hui, renforce l’importance sacrée du site et offre un aperçu fascinant de la vision géographique sacrée de l’Empire khmer. En regardant vers l’est depuis le temple, cette ancienne voie se dévoile clairement, bordée de rizières et ponctuée de petits temples et sanctuaires le long de son parcours.
Depuis le sommet de Phnom Chisor, les vues panoramiques sur la campagne cambodgienne sont à couper le souffle. Des champs verts luxuriants, des collines ondulantes et des villages épars s’étendent dans toutes les directions, offrant aux visiteurs un aperçu de la beauté sereine du Cambodge rural. Au loin, un grand lac naturel scintille sous le soleil, ajoutant à l’attrait de la région.
L’isolement et la position élevée de Phnom Chisor, combinés à ses structures anciennes et érodées, lui confèrent un charme mystique rappelant des sites emblématiques d’Asie du Sud-Est comme Stonehenge ou Machu Picchu. Ce joyau caché invite à l’introspection et à une connexion avec le passé lointain du Cambodge, faisant de ce site un incontournable pour les voyageurs qui souhaitent découvrir la profondeur spirituelle et historique du pays au-delà des destinations touristiques plus populaires.
Phnom Chisor, Cambodia
Le meilleur moment pour visiter Phnom Penh et ses alentours
Phnom Penh bénéficie d’un climat tropical de mousson, avec deux saisons bien distinctes : la saison sèche et la saison des pluies. La saison sèche s’étend de décembre à mai et se divise en deux phases : la période fraîche, de décembre à février, et la période chaude, de mars à mai.
Ce climat sec et agréable est idéal pour les activités touristiques, surtout pendant la saison fraîche, lorsque vous pouvez explorer la ville confortablement, loin de la chaleur intense.
La saison des pluies, de juin à novembre, concentre environ 80 % des précipitations annuelles. Les mois de juillet et août apportent souvent des inondations, rendant les déplacements et les visites plus compliqués. Ainsi, la saison des pluies n’est généralement pas la période la plus favorable pour visiter Phnom Penh et les autres régions du Cambodge.
Cependant, au-delà du climat, vous pouvez également planifier votre séjour lors des festivals traditionnels khmers pour une immersion culturelle unique. Parmi les célébrations les plus notables, on retrouve :
# Chol Chnam Thmay, le Nouvel An khmer, du 13 au 15 avril.
# Bom Chaul Chnam, également célébré du 13 au 15 avril.
# Le Festival des Courses de Bateaux, organisé chaque année du 24 au 26 novembre.
Ces fêtes offrent aux visiteurs une expérience authentique, permettant de découvrir les traditions culturelles khmères dans toute leur splendeur.
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Nom Banh Chok: les nouilles du petit-déjeuner cambodgien
Nom Banh Chok, ou « nouilles khmères », est un plat classique du petit-déjeuner cambodgien, apprécié des locaux pour son profil léger mais savoureux. Ce plat se compose de nouilles de riz nappées d’un bouillon parfumé à base de poisson local, de prahok (pâte de poisson fermenté), de citronnelle, de curcuma et de combava, offrant une expérience aromatique unique.
Les nouilles sont garnies de légumes et d’herbes fraîches, comme des pousses de haricot, des fleurs de bananier râpées, du concombre et du basilic, ajoutant une touche croquante au bouillon chaud. Souvent vendu par des marchands ambulants tôt le matin, le Nom Banh Chok est un incontournable de la cuisine traditionnelle cambodgienne, à la fois rafraîchissant et profondément ancré dans le patrimoine du pays. Le goûter est un passage obligé pour une expérience cambodgienne authentique.
Nom Banh Chok, le petit-déjeuner khmer
Le curry Khmer: le parfumé Samlor Kari
Le Curry Rouge Khmer, connu localement sous le nom de Samlor Kari, est un plat classique du Cambodge, apprécié pour ses saveurs riches et aromatiques ainsi que sa couleur rouge éclatante. Contrairement à d’autres currys d’Asie du Sud-Est, le Samlor Kari est généralement doux, laissant briller son mélange complexe d’épices sans trop de piquant. La base de ce curry est un mélange parfumé de piment rouge, d’ail, d’oignon, de piments frais et séchés, associés à d’autres ingrédients essentiels comme la citronnelle, le curcuma et le galanga, créant un profil de saveurs profond et chaleureux.
Cuit avec du lait de coco, ce curry a une texture onctueuse et crémeuse qui équilibre le léger piquant et rehausse les notes terreuses des ingrédients traditionnels. Le Samlor Kari est souvent préparé avec des morceaux tendres de poulet, de poisson ou de bœuf, ainsi qu’une sélection de légumes comme les patates douces, les aubergines et les haricots verts, qui absorbent les saveurs du curry et ajoutent des couches de texture. La couleur rouge vibrante, obtenue par la combinaison de piment et de curcuma, donne au plat son aspect emblématique, en faisant un festin pour les yeux et le palais.
Servi généralement avec du pain croustillant, héritage de l’influence française au Cambodge, ou avec du riz vapeur, le Curry Rouge Khmer est un plat polyvalent, apprécié lors de réunions familiales et d’occasions festives. Son équilibre délicat entre la crème de coco, les épices parfumées et les ingrédients tendres fait du Samlor Kari un incontournable de la cuisine khmère et une expérience culinaire à ne pas manquer pour découvrir le goût authentique du Cambodge.
Samlor Kari ou le curry Khmer
Num Plae Ai: le dessert sucré
Le Num Plae Ai est un dessert traditionnel cambodgien apprécié pour sa simplicité et sa douceur exquise. Similaire au bánh trôi vietnamien, ces petits gâteaux de riz colorés sont fabriqués à partir de farine de riz gluant et façonnés en boules de la taille d’une bouchée, chacune cachant en son centre un cœur de sucre de palme fondu et savoureux. Une fois bouillis, les gâteaux deviennent tendres et moelleux, libérant leur garniture sucrée à chaque bouchée.
Après la cuisson, les boules de riz sont enrobées d’un sirop léger, semblable au caramel, qui leur donne une belle brillance et ajoute une couche supplémentaire de saveur. La touche finale est une généreuse pincée de noix de coco fraîchement râpée, ajoutant une douceur crémeuse et une légère croquant qui équilibrent la texture collante du gâteau de riz. Le Num Plae Ai est souvent dégusté lors des festivals et célébrations khmers, offrant une touche de nostalgie et un lien avec le patrimoine cambodgien. Chaque bouchée capture l’essence tropicale du Cambodge avec les saveurs riches du sucre de palme et de la noix de coco, en faisant une douceur incontournable pour quiconque souhaite découvrir la cuisine khmère.
Le dessert Num Plae Ai
Cha Houy Teuk: le dessert coloré
Le Cha Houy Teuk est un dessert cambodgien très apprécié, qui associe la richesse du lait de coco à une variété d’ingrédients tropicaux uniques, créant une douceur délicieuse qui plaît aux petits comme aux grands. Ce dessert commence souvent par une base de riz gluant tendre ou de millet, qui apporte une texture moelleuse et satisfaisante. Mélangés à cette base, on retrouve des cubes tendres de taro, des haricots rouges, du potiron sucré et du fruit du jacquier parfumé, chacun ajoutant une saveur distincte pour une expérience gustative riche et variée.
L’un des éléments les plus caractéristiques du Cha Houy Teuk est la présence de gelées colorées, semblables à des pierres précieuses, souvent fabriquées à partir d’algues naturelles ou d’agar-agar. Ces gelées vibrantes rendent le dessert visuellement attrayant tout en offrant un contraste rafraîchissant et subtilement sucré à la douceur crémeuse du lait de coco. Elles sont douces et légèrement rebondissantes, ajoutant une texture ludique qui se marie parfaitement avec les autres ingrédients.
Le lait de coco, légèrement sucré, lie tous les éléments ensemble, créant un mélange harmonieux de saveurs crémeuses, fruitées et terreuses. Le Cha Houy Teuk est généralement servi dans de petits bols ou tasses, ce qui en fait un choix populaire comme dessert rafraîchissant pendant les mois chauds au Cambodge. Avec son mélange de saveurs, de textures et de couleurs éclatantes, ce dessert offre un aperçu de la douceur traditionnelle khmère, à la fois satisfaisant et nourrissant, idéal pour ceux qui souhaitent découvrir les saveurs vibrantes de la cuisine cambodgienne.
Le dessert Cha Houy Teuk
Nous espérons que ce guide vous aidera à profiter pleinement de votre visite dans cette ville captivante. Pour toute question ou assistance supplémentaire, n’hésitez pas à contacter Parfum d’Automne.
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